“Lo kord sal i rann son kriyé. Rant lo klosh, rant lo tonm, lo van i lèv. La mor i ral aou,papa. Ti wa ? Zamé vië, vië ti s’ra...”
“La corde sale rend son dernier cri. Entre la cloche, entre la tombe, le vent se lève. Lamort t’emporte, papa, tu vois? jamais, jamais vieux tu ne seras... “
Un cri viscéral balancé dans un maloya flambant nu, caressant et brutal, par la chanteuseAnn O’aro, nom de scène de Gaëlle, l’une des deux sœurs emmêlées dans la généalogie familiale. L'une d'elle, Gaëlle, a donc porté ce cri en dehors, quand l’autre, Élodie, aesquissé ti lanp, ti lanp, le brouillon d’une lutte contre les injonctions au silence. Que transmettre maintenant à nos enfants de ce père incestueux, pendu il y a des années ?